Le travail, malgré cette aliénation cédée à la productivité, je suis content de pouvoir payer mon abonnement internet et mon loyer à la fin du mois.
lundi 30 janvier 2012
dimanche 22 janvier 2012
vendredi 13 janvier 2012
Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud (1854-1891)
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud (1854-1891)
jeudi 12 janvier 2012
L'orage suspendu
À l'automne, les mors crachaient un noir goudron,
Dans la plaine cendreuse, les moissons retiennent un poison carmin.
Dans la plaine cendreuse, les moissons retiennent un poison carmin
Un soldat de plomb, dans les cieux aperçu une main.
Et la main se saisit du fantassin. Après tout manque-t-il à personne ?
Sinon à cet orage de métal fin où reposait son corps inanimé ?
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